jeudi 25 août 2011

Boutique afro en ligne - pour les peaux Noires - Tamelia Beauty Shop


Cosmétique Peaux Noires - Tamelia Beauty Shop


La peau noire

La peau noire

Les migrations et le métissage des populations font qu’il faudrait plutôt des peaux noires que de la peau noire.
Au niveau de la peau, les structures et cellules sont identiques quelle que soit la couleur de notre peau. 

Seules la formation de la mélanine et sa distribution aux cellules avoisinantes changent.
Au niveau du cheveu, en revanche, il existe des différences importantes de structure en fonction de la couleur de sa peau. 

Les cheveux crépus nécessitent des soins cosmétiques adaptés.

. La mélanine : de petits grains qui déterminent la couleur de notre peau
Les mélanocytes sont des cellules de la peau spécialisées dans la fabrication de pigments, les grains de mélanine 

plus ou moins foncés.
Un pourcentage de mélanine rouge (phaeomélanine), prédomine chez les peaux claires, alors que c’est surtout 

de la mélanine noire (l’eumélanine) que l’on retrouve dans les peaux noires ou métisse.
La taille des mélanosomes, capsules où sont enfermés les grains de mélanine, et la répartition des grains sur 

une plus ou moins grande hauteur de l’épiderme influent également sur la couleur finale de la peau

La peau noire est mieux protégée du soleil
Nous possédons tous le même nombre de mélanocytes. 

Mais les mélanocytes des peaux noires sont plus actifs, possèdent des mélanosomes plus gros et la mélanine 
qu’ils fabriquent est en majorité une mélanine foncée. 
Cette mélanine est plus efficace pour protéger la peau du soleil et les cancers cutanés induits par le soleil sont très rares
sur les peaux noires.
La peau noire se tache facilement
La mélanine se disperse jusque dans les couches les plus superficielles de la peau noire. 

Le moindre bouton d’acné, frottement ou démangeaison ou cicatrice provoque une augmentation de la couleur de la peau 
et donc de taches.
Une peau qui se ride peu!
Bien adaptée au soleil, la peau noire est peu concernée par le vieillissement induit par le soleil. 

Le derme est constitué de fibres collagènes et élastiques qui rendent la peau plus tonique 
et plus compacte que chez les peaux blanches.
Avant 50 ans, peu de problèmes de vieillissement cutané ! Au niveau du visage, le vieillissement se traduit surtout

par des problèmes de taches : une pigmentation accentuée autour des yeux notamment et une pilosité qui augmente.
Les soins à apporter : hydrater encore et encore
Les peaux noires souffrent l’hiver, sous nos latitudes, de la diminution de l’hygrométrie. 

Cela se traduit par une peau sèche, terne, grise ou blanchâtre. La peau devient rugueuse, desquame et démange souvent.
Un seul mot : hydrater quotidiennement avec des produits de qualité, capables 

d’assurer un véritable confort durant toute la journée. Pour la toilette, utilisez des savons surgras ou des syndets, 
moins agressifs que les bains moussants, les savons ou les gels de douche de mauvaise qualité.
Les produits cosmétiques pour les peaux blanches peuvent-ils satisfaire les peaux noires ?
Oui, en ce qui concerne les problèmes d’hydratation ou de soins cosmétiques du visage ou encore pour 

satisfaire une demande particulière comme pour l’acné.
L’arsenal thérapeutique dont nous disposons permet également de corriger les taches disgracieuses avec 

un certain succès et, dans tous les cas, de les atténuer sans problème.
En ce qui concerne les fonds de teint et les poudres, des gammes spécifiques proposent 

des couleurs adaptées à la peau noire.
Les problèmes spécifiques des peaux noires
Les peaux pigmentées désirent souvent une peau de couleur homogène et sans taches.
L’éclaircissement de la peau
Cette demande cosmétique est récente mais largement répandue sur tous les continents.

En Afrique, les produits les plus corrosifs et les plus dangereux circulent (eau de Javel, dérivés du mercure). 
Sans aller aussi loin, il est possible, à Paris même, de se procurer sans difficulté des crèmes à base de cortisone ayant pour but de blanchir la peau. Les effets secondaires sont l’apparition de rougeurs, voire de couperose et de vergetures !
On conseillera davantage des produits clarifiants plutôt qu’éclaircissants. 

Les principes actifs utilisés, souvent associés, sont censés empêcher la fabrication du pigment mélanique (acide kojique, AHA ou acide de fruits, vitamine C, arbutine, rucinol).
L’hydroquinone
L’hydroquinone est une molécule connue depuis longtemps pour ses propriétés dépigmentantes, mais des effets toxiques de cette molécule ainsi que la possibilité de dépigmentation à distance de la zone d’application ont donné lieu à son retrait de la composition des cosmétiques à visée dépigmentante.
L’hydroquinone ne peut être prescrite que sur ordonnance, sous forme de préparation magistrale dans laquelle elle est associée à la vitamine A acide et à des corticoïdes.
Les peaux noires tachent facilement
Elles sont particulièrement fréquentes pour deux raisons : le pigment mélanique est présent sur toute la hauteur de l’épiderme et les peaux noires s’exfolient insuffisamment sous nos climats.
Comment corriger les taches laissées les boutons d’acné ?
Sur une peau noire, un bouton d’acné laisse une tache pigmentée. Les produits dépigmentants sont identiques à ceux utilisés pour éclaircir la peau. On peut aussi utiliser avec prudence la vitamine A acide et ses dérivés, c’est-à-dire, un soir sur deux, voire sur trois, en alternance avec une crème hydratante par exemple, car trop d’irritation provoquerait des taches réactionnelles transitoires.
Un conseil : dès les premiers boutons, consultez le dermatologue. Les traitements locaux, mais surtout par voie orale, permettront de venir à bout de ces acnés avant qu’elles ne laissent des traces.
Les dépigmentations localisées : les taches blanches
Elles s’observent lors du débronzage, notamment sur le visage, avec une clarté des pommettes qui contraste avec l’aspect foncé du front, du menton et du cou. L’hydratation avec des crèmes non grasses permettra de corriger cet aspect. De même, l’hiver, les enfants surtout peuvent présenter des taches blanches sur le visage : les dartres.
Votre dermatologue prescrira un antimycosique et un hydratant. Là encore, l’hydratation au quotidien est la seule manière de prévenir.
Les problèmes de cicatrices
La cicatrisation est un processus physiologique de réparation des tissus lésés. Chez les peaux noires, cette cicatrisation peut être excessive et aboutir à des cicatrices boursouflées, les chéloïdes, rouges, parfois douloureuses, pour des traumatismes plus ou moins importants, mais parfois minimes.
Traiter ces cicatrices est délicat : la chirurgie est à éviter car elle risque de provoquer l’apparition de nouvelles chéloïdes. Le traitement consiste en l’application, voire l’injection de corticoïdes, et l’application de pansement compressif à base de silicone (pressothérapie). Voir peau adolescente...

Gestes esthétiques sur peaux noires
Les particularités des peaux noires impliquent certaines prudence dans les traitements esthétiques :
- peelings autorisés : seulement peelings aux AHA car ils sont superficiels ; les peelings plus profonds risque d’induire des problèmes de cicatrisation et de taches;
- traitement des cicatrices d’acné : oui;
- lasers épilation : oui avec le laser Nd Yag (couperose - varicosités);
- injection dans les rides : oui;
- chirurgie : attention aux cicatrices chéloïdiennes
.
Le cheveu : attention fragile !
Le cheveu est crépu et court. A cause de sa structure particulière : si on fait une coupe du cheveu, il a une forme en ellipse qui lui donne ses caractéristiques.
Ce cheveu est particulièrement fragile et sec, il s’emmêle et se casse facilement. Il est impossible à coiffer après le shampooing sans démêlant.
  Comment entretenir vos cheveux ?
Ils doivent être lavés avec des shampooings les plus neutres ou à pH acide afin de ne pas abîmer la tige pilaire. Après le shampooing, les cheveux forment une boule de spirales, d’où la nécessité de recourir à des produits gainants, souvent très gras (à base de beurre de karité ou de cacao), pour permettre le coiffage.
Choisissez des cosmétiques spécifiquement adaptés aux particularités du cheveu crépu et de bonne qualité car les pommades trop grasses peuvent obturer les pores et entraîner l’apparition de boutons parfois douloureux du cuir chevelu (folliculite), voire une acné du front. Vous trouverez de bons produits dans les pharmacies et les parapharmacies.
Coiffez-les avec un peigne à dents régulièrement espacées avec des bouts ronds, de préférence en soie naturelle
.

Les coiffures : prudence
Nous allons revenir sur les différentes coiffures qui peuvent fragiliser un cheveu qui se casse déjà facilement. Ces différentes techniques nécessitent un graissage régulier, source de folliculite. Par ailleurs, du fait d’une traction importante sur ce cheveu déjà fragile, des chutes de cheveux localisées sont fréquentes (alopécies de traction).
Le défrisage.
Le produit est appliqué un temps variable (de 10 à 60 minutes) en fonction de l’effet désiré : défrisage simple ou défrisage bouclage. La pose du défrisage débutant sur la nuque, c’est à ce niveau que l’on voit le plus les chutes de cheveux. Le résultat est ensuite entretenu par des produits relaxants et des shampooings spécifiques qui permettent de prolonger le défrisage.
L’espace entre deux défrisages ne doit pas être inférieur à 8 semaines ; on pourra se contenter de réappliquer le produit sur les racines afin de ne pas trop fragiliser le cheveu.
Le nattage, le tressage.
Il consiste à entrecroiser des mèches de cheveux, soit avec des cheveux naturels (nattage), soit avec des cheveux synthétiques pour le tressage. Il est possible d’y adjoindre des perles ou d’autres objets qui tirent encore sur le cheveu.
Le tissage. Des cheveux synthétiques sont collés ou cousus sur les cheveux naturels comme un véritable postiche. Ils peuvent être gardés 6 à 8 semaines.
La technique dite des « écailles ».
Elle est surtout destinée aux petites filles dont le nattage ou le tissage fragiliserait trop leurs cheveux. Des petites touffes sont réparties sur le cuir chevelu quadrillé de raies. Ces touffes sont graissées, peignées et entourées en spirale avec des fils de coton réalisant des cornes.

Chez les hommes : le rasage du cuir chevelu.
Compte tenu de la difficulté d’entretenir leurs cheveux, beaucoup d’hommes optent pour le rasage, soit avec le rasoir, soit avec une crème dépilatoire.
Cette mode a démultiplié le nombre de folliculite du cuir chevelu et d’acné chéloïdienne de la nuque. Le cheveu, crépu et recourbé, traumatise de façon continue la peau, créant une irritation et une infection locale (folliculite) qui va entraver à son tour la sortie du poil, entretenir les lésions et les rendre plus inflammatoires et fibreuses (nodules).
Tant que les lésions sont seulement inflammatoires, un traitement antibiotique local et par voie orale pourra en venir à bout. Lorsque des cicatrices sont déjà présentes, le froid (cryothérapie), voire la chirurgie ou le laser seront essayés..
La prévention repose sur l’arrêt du rasage de la nuque.


source: rendezvouscosmeto.com

vendredi 19 août 2011

African stylies/esthétiques capillaires Au moment où une certaine aliénation culturelle guette nos soeurs, retour historique sur la coiffure dans les sociétés africaines 13/05/2010 Par Belinda Tshibwabwa Mwa Bay


Coiffure d’une femme peuhle (1903)
  

A l’heure où les Beyoncé Knowles, Christina Millan et Alicia Keys, au teint pâle et aux cheveux lisses sont les icônes incontestées de la beauté noire, à l’heure où l’apologie du métissage nous impose des canons de beauté de plus en plus blancs et de moins en moins noirs, la créativité de l’esthétisme capillaire africain a depuis longtemps cédé sa place aux marchands de cheveux en plastique des quartiers de la Goutte d’Or et de Château d’Eau.
Perruques, tissages, mèches, multicolores, synthétiques ou naturels "Made in China", s’arrachent dans les boutiques et les salons de coiffures "afro", et font la fortune des marchands de "blanchitude". Les clientes sont africaines dans leur grande majorité, de tous âges, de toutes nationalités et de toutes catégories sociales. Elles trouvent que ces cheveux de blancs sont plus pratiques, plus modernes et surtout plus beaux. Le phénomène a depuis longtemps traversé les frontières de l’Europe et des Etats-Unis, et les cheveux de blancs dictent également la tendance dans les grandes capitales africaines.




Coiffure d’une jeune fille Betsileo (Afrique orientale, 1900)
C’est ce genre de cheveux qui font fantasmer les hommes noirs paraît-il, c’est comme pour le décapage de peau, c’est parce que les hommes noirs préfèrent les teints clairs que des milliers de femmes noires risques cancers et maladies de la peau en tous genres. Mais pendant qu’hommes et femmes se renvoient la balle, c’est bien la femme africaine qui y perd son âme.

Il fut un temps où les femmes africaines, loin de détester leurs cheveux crépus, faisaient de la coiffure un exercice de style et très souvent une œuvre d’art. A l’état naturel les cheveux de type africain présentent la particularité de pouvoir être "sculptés" ou travaillés de manière très élaborée car ils conservent facilement la forme donnée. La texture laineuse et dense de nos cheveux nous inspirait, nous poussait à nous surpasser dans la créativité et la sophistication esthétique.
Mais aujourd’hui, il est bien passé ce temps où chaque femme africaine, parée de ses tresses aux lignes compliquées et ornées de perles, ressemblait à une reine.



Femme Toucouleur dans les années 50
©africanloxo
  
Le cheveu a toujours constitué un élément central dans l’esthétique africaine, il est considéré comme une parure en soit, au même titre qu’un bijou ou une étoffe. Signe de reconnaissance ethnique, marqueur de différence entre les tranches d’âge, entre les jeunes filles et les femmes, la coiffure est un élément aussi artistique qu’identitaire. Au Mali par exemple, la coiffure a d'abord été un élément d'identification culturelle et sociale.
Dans certaines communautés comme chez les peuhls, c'était aux esclaves et aux gens de castes uniquement que revenait la tâche de tresser les femmes nobles.
Dans des contrées comme Khaso, Macina, Bwatu, chaque coiffure avait une signification. Le modèle de coiffure permettait d'identifier une nouvelle mariée, une veuve, une femme libre de tout engagement (divorcée), une fille nouvellement excisée. Mais l'amour, la déception, le déshonneur, le deuil s'exprimaient également par la coiffure.
   

Tresses (Afrique de l’Ouest. 1960)
©africanloxo

Les coiffeuses traditionnelles avaient une place fondamentale dans la cohésion familiale, communautaire et sociale parce qu’en tant que confidentes privilégiées des femmes, souvent des reines et des princesses, elles savaient tout sur tout le monde, sur les origines et l’histoire des lignées et des parentés. De manière générale, l’art de la coiffure en Afrique noire était transmis de génération en génération et de mère à fille. Le coiffage, loin d’être simplement fonctionnel, constituait une véritable pratique sociale, rituelle, cérémonielle, initiatique ou tout simplement conviviale, à laquelle on consacrait des heures voir des jours. Les nattes et les tresses sont parfois le fruit d’un véritable travail d’orfèvre, faisant appel à une géométrie aux lignes pures et aux arabesques recherchées. Malgré sa fantaisie apparente, la coiffure africaine était très codée. Dans certaines communautés, où le haut du crâne représente le siège de l'âme, on observe encore de nombreuses coiffes correspondant à des étapes de la vie : la naissance, l'initiation, le mariage et le deuil.

Coiffure d’une jeune fille Vezo (Madagascar, 1903)
  
Chaque pays et ethnie de l’Afrique sub-saharienne ont su créer leur propre style avec des matériaux aussi divers que l’argile, le karité, la laine, le raphia, le fil d’or, les coquillages et les perles. Les cheveux ont toujours fait l'objet de nombreux soins. Ils peuvent être enduits de graisse animale mêlée d'une teinture ou d'une pâte végétale (comme chez les Masaï) qui a pour but principal, indépendamment de son côté "esthétique", de protéger la tête des parasites (mouches, moustiques, tiques). Ces coiffures stylisées bien que diverses et variées obéissent souvent à des règles de base communes. Elles se réalisent d'abord au moyen d'un large peigne de bois sculpté, à grandes et épaisses dents, pour "ouvrir" la chevelure en une masse souple. Celle-ci est alors divisées en parties régulières qui font chacune l'objet d'un travail particulier. C'est vraisemblablement pour faciliter les soins de leurs cheveux que les femmes africaines ont eu recours à la méthode du tressage depuis la nuit des temps. Il y a le tressage longitudinal, vertical ou latéral, la constitution de petites boules érigées en soleil sur la tête et dont le bas est enroulée de fils à coudre noir tandis que le haut forme une boule régulière. On trouve également un jeu de nattes et de turbans perlées ou un montage savant de peignes, de foulards, de bijoux ou d’autres objets décoratifs.
   

Tresses (Afrique de l’Ouest. 1969)
©africanloxo

Cet art typiquement africain qui consiste à sculpter la chevelure est malheureusement en train de disparaître, et avec lui tout un imaginaire et un univers esthétique que nous ont légué nos ancêtres. La raréfaction de cette pratique culturelle ou plutôt le rejet dont elle fait de plus en plus l’objet de la part des jeunes générations n’est qu’un symptôme parmi d’autre de la déliquescence des cultures africaines. Avec l’occidentalisation de nos sociétés, de nos mœurs, de notre identité, nous perdons cette capacité à créer nos propres rêves et à définir nos propres critères de beauté. L’occident, ses valeurs morales et esthétiques, sont devenus nos principales références et ses fantasmes, son idéal féminin sont devenus les nôtres. C’est pourquoi la peau et les cheveux, c'est-à-dire ce qui fait notre spécificité africaine et noire, sont les premiers symboles que nous détruisons de manière consciente ou inconsciente. L’acceptation de soi est certainement le combat le plus dur et le plus long que les Noirs africains et Noirs afro-descendants auront à mener pour gagner le respect, mais surtout pour reconquérir leurs richesses culturelles.